Prothèses mammaires

L’augmentation mammaire est un ensemble de techniques de chirurgie mammaire qui consiste à augmenter la taille des seins, dans le cadre d’une hypoplasie ou d’anomalies malformatives (seins tubéreux, syndrome de Poland….). L’hypoplasie mammaire est définie par un volume du sein insuffisant par rapport à la morphologie de la patiente. Ce manque de volume peut résulter d’un manque de développement de la glande à la puberté ou secondaire à une perte de volume de la glande (amaigrissement, grossesse….). L’hypoplasie mammaire peut être associée à une ptôse mammaire (poitrine tombante).

Selon les indications, il existe différentes techniques d’augmentation :

• L’augmentation par prothèse. Cette approche consiste à placer des implants derrière la glande mammaire, ou derrière le muscle grand dorsal ;
• L’augmentation par lipofilling, qui consiste à prélever de la graisse sur différents endroits du corps, avant de la réinjecter au niveau des seins ;
• L’augmentation composite, qui associe les deux techniques d’augmentation par prothèse et par lipofilling.

L’augmentation par prothèse consiste à la mise en place des implants derrière la glande mammaire ou le muscle grand pectoral, afin d’en augmenter le volume et de remodeler la poitrine. Les prothèses utilisées sont constituées d’une enveloppe en silicone remplie de gel de silicone.

Les prothèses sont mises en place après réalisation d’une incision. Plusieurs voies d’abord sont possibles, la voie sous mammaire (dans le sillon sous le sein), la voie péri aréolaire (au niveau de la partie inférieure de l’aréole), ou la voie axillaire (avec incision au niveau des aisselles).

Deux positionnements sont possible pour la mise en place des implants:

• Prémusculaire, derrière la glande mammaire, en avant des muscles pectoraux ;
• Rétro-musculaire, derrière le muscle grand pectoral.

Des gestes complémentaires peuvent être associés à cette technique d’augmentation. En effet, en cas de ptose mammaire, une mastopexie ou réduction de l’enveloppe cutanée du sein, pourra être réalisée. Cette résection cutanée engendre des cicatrices plus importantes (cicatrices péri aréolaire +/- cicatrice verticale +/- cicatrice horizontale).

L’intervention dure environ 1h30 et a lieu sous anesthésie générale. Elle peut être réalisée en ambulatoire.

Le choix de l’implant et de son positionnement au niveau de la loge est déterminé lors d’une première consultation avec les Drs Trimaille et Kerfant qui examineront votre poitrine en détail, afin de vous proposer la solution la plus adaptée à vos besoins.

Par ailleurs, un bilan radiologique préopératoire du sein (mammographie, échographie), vous sera prescrit. Une consultation avec le médecin anesthésiste au plus tard 48 heures avant l’intervention sera nécessaire.

Les résultats sont immédiatement visibles après l’intervention. Il faut cependant attendre 3 mois pour observer les résultats définitifs, le temps que l’oedème post-opératoire se résorbe. De plus, une capsule fibreuse se forme autour de l’implant dans les semaines qui suivent la chirurgie. Une fois que cette enveloppe péri-prothétique s’est formée, il n’existe plus de risque de déplacement de l’implant et les seins deviennent progressivement plus souples.

Un suivi annuel avec un examen clinique est préconisé. De plus, il est recommandé de changer les implants tous les 10 ans.

Un oedème et des ecchymoses peuvent apparaître au niveau des seins après la procédure, notamment si les prothèses sont posées en arrière du muscle pectoral. Ces effets secondaires sont bénins et disparaissent en l’espace de plusieurs semaines. La douleur est souvent modérée, mais elle peut être plus importante durant les premiers jours qui suivent l’intervention. Des antalgiques prescrits permettent de limiter cette sensation d’inconfort.

La pose de prothèses n’implique pas d’éviction sociale. Il est recommandé d’attendre une dizaine de jours avant de pouvoir reprendre une activité professionnelle. De même, les pratiques sportives sont contre-indiquées pendant au moins 2 mois. Il est également nécessaire de porter un soutien-gorge de contention pendant un mois et demi après la pose des prothèses.

Les cicatrices sont le plus souvent très discrètes. Elles évoluent pendant 1 an et demi.

Le coût d’une augmentation mammaire par pose de prothèses varie en fonction du type d’implant et du volume mammaire souhaité. Nous vous remettrons un devis détaillé et personnalisé après une première consultation au cabinet de médecine esthétique. Le tarif TTC commence à partir de 4600 €.

Quels types de prothèses mammaires sont utilisés ?

Les prothèses sont en silicone, avec une enveloppe extérieure également en silicone, et contiennent un gel cohésif pour un toucher naturel et une sécurité accrue.

Comment choisir entre un positionnement prémusculaire et rétro-musculaire des implants ?

Le positionnement dépend de la morphologie de la patiente et de ses attentes. Le positionnement prémusculaire est souvent recommandé pour celles ayant une épaisseur de glande mammaire suffisante, tandis que le rétro-musculaire est idéal pour un aspect plus naturel chez les patientes ayant moins de tissu mammaire.

Les suites opératoires sont-elles douloureuses ?

Les suites opératoires après une augmentation mammaire peuvent entraîner une gêne ou une douleur modérée, surtout dans les premiers jours suivant l’intervention. La sensation de tiraillement ou de tension au niveau de la poitrine est courante, surtout si les implants ont été placés derrière le muscle. Cependant, cette douleur est généralement bien contrôlée par des antalgiques prescrits par le chirurgien et diminue progressivement en quelques jours. Le confort s’améliore nettement après la première semaine.

L’augmentation mammaire avec prothèses peut-elle être réalisée en ambulatoire ?

Oui, cette intervention peut souvent être réalisée en ambulatoire, ce qui permet à la patiente de rentrer chez elle le jour même, sous réserve de l’avis médical.

Quelles sont les complications possibles liées aux implants mammaires ?

Les complications peuvent inclure l’infection, l’hématome, la contracture capsulaire (durcissement autour de l’implant), et les mouvements ou ruptures des implants, bien que ces risques restent rares.

Comment sont déterminés la taille et le type d’implant ?

Le chirurgien détermine la taille et le type d’implant en fonction de la morphologie de la patiente (forme naturelle de la poitrine, qualité de la peau, largeur du thorax) et de ses préférences esthétiques. Il peut utiliser des simulateurs ou des implants d’essai pour aider la patiente à visualiser le résultat. Le choix se fait entre des implants ronds (décolleté prononcé) ou anatomiques (aspect naturel), avec une texture et une composition adaptées au mode de vie et aux préférences de la patiente, pour un résultat harmonieux et personnalisé.

Existe-t-il des restrictions après l’intervention ?

La pose de prothèses n’implique pas d’éviction sociale. Toutefois, il est conseillé d’éviter les activités physiques intenses pendant au moins 2 mois et de suivre les recommandations de votre chirurgien pour garantir une bonne cicatrisation.

Peut-on allaiter après une augmentation mammaire par prothèses ?

La pose d’implants mammaires n’empêche pas l’allaitement, car les implants sont placés derrière la glande mammaire ou le muscle, sans affecter les canaux lactifères.

Combien de temps les implants mammaires peuvent-ils durer ?

Les implants mammaires ont une durée de vie moyenne de 10 à 15 ans, mais certains peuvent durer plus longtemps sans problème. Avec le temps, il peut se produire une usure naturelle de l’implant, qui peut causer des complications comme une rupture de la prothèse ou une contracture capsulaire (durcissement de la capsule autour de l’implant). Un suivi régulier est essentiel pour surveiller l’état des implants, et une révision chirurgicale peut être recommandée si des signes d’usure ou de complications apparaissent.

Quelles précautions faut-il prendre avant une augmentation mammaire ?

Avant une augmentation mammaire, il est essentiel d’éviter le tabac et les médicaments anticoagulants afin de minimiser les risques de complications. Un bilan de santé, incluant des analyses sanguines et un examen mammaire (mammographie ou échographie), est souvent recommandé pour évaluer l’état des seins. Une consultation avec l’anesthésiste est également nécessaire pour assurer la sécurité de l’anesthésie.

La pose de prothèses est-elle la seule option pour augmenter la taille des seins ?

Non, la prothèse mammaire n’est pas la seule solution pour augmenter la taille des seins. Il existe également l’augmentation mammaire par lipofilling, une technique qui utilise la propre graisse de la patiente prélevée sur d’autres zones du corps. Cette méthode permet un résultat naturel et définitif, mais elle ne permet généralement qu’un gain de volume modéré, d’environ un bonnet. Le choix de la technique dépend de la morphologie de la patiente et de ses attentes esthétiques.